Animal o l'ambivalenza del predatore
Performance for dancers and electronic devices.
Syd Rey
Created at Théâtre de la Boutonnière, Paris, 2018
Performed at Théâtre Le Clocher, Paris, 2018.
Performed at Teatro Miela, Trieste, 2020, in collaboration with dancers from CUT Trieste.
Note d'intention (FR).
«How much animality oozes through our humanity when we interact with others and how does it sneak into our ever increasing connection to surrounding electronic devices? “L’ambivalenza del predatore” investigates what is paramount to every human interactions, on the eve of what some predict as a “posthumanist” era. By considering a specific situation of predation from a choregraphic and theatrical perspective, we explore this fragile mixture of culture and animality that governs interactions, trying to capture the feeling of strange familiarity (Das Unheimliche) that we feel towards our own body».
«Quanta animalità trasuda attraverso la nostra umanità quando interagiamo con gli altri e come si insinua nella nostra sempre maggiore connessione con i dispositivi elettronici circostanti? “L’ambivalenza del predatore” indaga su ciò che è fondamentale per ogni interazione umana, alla vigilia di quella che alcuni prevedono essere un’era “postumana”. Considerando una specifica situazione di predazione da una prospettiva coreografica e teatrale, esploriamo questa fragile miscela di cultura e animalità che governa le interazioni, cercando di catturare la sensazione di strana familiarità (Das Unheimliche) che proviamo nei confronti del nostro stesso corpo».
« Alors que le soleil commençait à chauffer, à illuminer de reflets dorés la surface du lac, je méditai quelque temps sur la grâce, et sur l'oubli ; sur ce que l'humanité avait eu de meilleur : son ingéniosité technologique. Rien ne subsistait aujourd'hui de ces productions littéraires et artistiques dont l'humanité avait été si fière ; les thèmes qui leur avaient donné naissance avaient perdu toute pertinence, leur pouvoir d'émotion s'était évaporé. Rien ne subsistait non plus de ces systèmes philosophiques ou théologiques pour lesquels les hommes s'étaient battus, étaient morts parfois, avaient tué plus souvent encore ; tout cela n'éveillait plus chez un néo-humains le moindre écho, nous n'y voyions plus que les divagations arbitraires d'esprits limités, confus, incapables de produire le moindre concept précis ou simplement utilisable.»
Michel Houellebecq, La Possibilité d'une Ile.